C’est quoi l’ikigaï ?
L’ikigaï est une philosophie japonaise du bonheur qui est apparue pour la première fois sur Okinawa, l’île des centenaires. Le mot ikigaï est composé par « iki » qui signifie vivre et par « gaï » qui signifie raison. On pourrait le traduire par « raison d’être ».
Pour les habitants de l’île d’Okinawa, l’ikigaï est « ce qui nous donne envie de nous lever chaque matin », c’est une vie dans laquelle on se sent « complètement aligné avec soi-même dans tous les domaines », où on se dit « Je suis là où je dois être ».
La bonne nouvelle, c’est que nous possédons tous un ikigaï, voir plusieurs, dans notre for intérieur, même si nous n’en avons pas toujours conscience. Pourtant le trouver n’est pas vraiment difficile. Cela demande juste un peu de recherche, de l’expérience et de l’introspection.
En Occident, l’ikigaï a été représenté par une rosace à 4 composantes qui correspondent à vos passions, vos forces, vos valeurs et votre rémunération. Votre ikigaï serait la jonction et l’équilibre de ces quatre composantes :
1. Plaisirs – Ce que j’aime faire
2. Talents – Ce pour quoi je suis doué.e
3. Valeurs – Ce dont le monde a besoin
4. Revenus – Ce pour quoi je peux être payé.e

Le principe fondamental de l’ikigaï
L’ikigaï n’est pas juste un hobby que vous aimez faire, il fait partie de votre identité. Lorsque vous pratiquez votre ikigaï, vous avez l’impression de faire quelque chose d’unique, que vous seul pouvez faire.
Bien qu’un ikigaï puisse être réalisé en poursuivant un but spécifique, une ambition ou un rêve, vous pouvez trouver votre ikigaï dans des activités plus simples. Par exemple, certains le trouvent en s’occupant de leur famille, d’autres en pratiquant un sport ou un art. Il n’y a pas un ikigaï meilleur qu’un autre. Il existe une quantité illimitée de possibilités d’ikigaï différentes.
Il est important aussi de savoir que l’ikigaï change au cours de la vie. Il ne peut pas être le même à 20 ans et à 60 ans. C’est pourquoi il est important de rester en harmonie avec son ikigaï à chaque étape de notre vie : mieux nous nous synchronisons avec lui, plus nous aurons la sensation que notre vie a un sens.
Le principe fondamental d’un véritable ikigaï est qu’il vous aide à développer votre potentiel et enrichit votre propre vie. Mais il améliore aussi la vie de votre entourage. Il s’agit donc de trouver quelque chose que vous aimez faire en développant vos talents tout en apportant de la valeur aux autres.
La question à se poser est : qu’est-ce que j’aime faire qui pourrait apporter de la valeur aux autres?
L’ikigaï dans le travail
Une des facette de l’ikigaï concerne la relation au travail. Les japonais ne sont pas attachés à la notion de « retraite », car ils considèrent le travail comme une potentielle source de plaisir et de développement personnel.
Cette vision concorde exactement avec mes convictions profondes. La vie n’est pas faite pour être subie et le travail peut vraiment être une source d’épanouissement. Ce n’est qu’une question de choix. Savoir s’écouter et choisir ce qui nous fait réellement vibrer.
Souvent nous donnons beaucoup d’importance à la quatrième composante : « ce pour quoi je peux être payé.e ». Or, l’ikigaï est une question d’équilibre. Si une composante est privilégiée par rapport aux autres, alors il n’y a pas équilibre, et donc il n’y a pas d’ikigaï.
Comment trouver votre ikigaï
Trouver votre ikigaï est plus naturel que vous ne le pensez. Lorsque vous faites le vide en vous et que vous vous demandez ce que vous aimeriez faire tous les jours si vous aviez le temps et l’argent, c’est souvent la première chose qui vous vient à l’esprit.
Certains d’entre nous vont peut-être s’imaginer en train de se dorer la pilule sur une plage, mais même si durant un moment vous appréciez cette vie-là, ce n’est pas ce qui va vous procurer ce sentiment puissant de vous réaliser tout en étant utile aux autres.
Pour trouver votre ikigaï, il vous suffit d’écouter votre coeur et il n’y a pas de deadline pour cela. Votre ikigaï se révélera naturellement et vous appellera à l’action d’une manière claire comme si c’était la seule voie à suivre. Comme si on vous poussait à aller dans cette direction. Vous le trouverez en regardant ce qui existe déjà en vous.
Trouver votre ikigaï….
1. C’est trouver un travail qui vous plaît = ce que vous aimez faire,
2. Dans lequel vous pouvez exprimer votre potentiel = ce pour quoi vous êtes doué.e,
3. Contribuer à quelque chose qui a du sens pour vous = ce dont le monde a besoin,
4. Et qui vous rémunère convenablement = ce pour quoi vous pouvez être payé.e.
Cet exercice complexe requiert de la méthode, de l’optimisme, et implique que vous soyez prêt.e à sonder avec sincérité votre personnalité.
Avant de commencer la recherche de votre ikigaï
Gardez bien en tête ces quelques principes importants :
- Trouver son ikigaï est une démarche qui prend du temps (de quelques jours voir à quelques mois !). Vous devrez avoir une réflexion la plus honnête et pertinente possible sur vous et le monde qui vous entoure ;
- N’associez pas obligatoirement votre ikigaï au succès professionnel ou à un salaire important. Il s’agit surtout de déterminer quelle activité a vraiment du sens pour vous et vous procurera le plus d’estime personnelle ;
- Attendez-vous à ce que votre ikigaï évolue avec le temps. Vous n’avez pas les mêmes envies ou les mêmes objectifs à 20 ans et à 60 ans ;
- Pour réussir l’exercice, adoptez une pensée positive. Prenez de la hauteur, libérez-vous de toutes croyances limitantes et apprêtez-vous à sortir de votre zone de confort.
Je vous propose dans cet article une méthode en 6 étapes, ainsi qu’un pdf à télécharger en bas de cette page pour enfin trouver ce pour quoi vous êtes fait.e!
Je vous conseille également d’avoir un carnet pour prendre des notes pour vous accompagner tout au long de votre réflexion. Trouver son ikigaï ne se fait pas en un après-midi, sinon tout le monde le connaîtrait !
Prêt.e ? Alors commençons !
La méthode en 6 étapes
Étape 1 – Identifiez vos activités-passion

Pour commencer il va falloir identifier et lister toutes vos activités-passions que vous pourrez ensuite noter dans la composante « ce que j’aime faire ». Il y a deux types de « passions » à explorer : les activités que vous adorez faire et les sujets ou thématiques qui vous passionnent et vous tiennent à coeur.
Voici 3 pistes pour vous aider à identifier vos activités-passions :
1. Les activités qui vous passionnent
Notez toutes les activités que vous aimez faire, qui vous procurent du plaisir, de l’énergie, vous amuse, vous font vous sentir vivant. Ne vous limitez pas à la sphère professionnelle : lâchez prise et listez tout ce qui vous passe par la tête.
2. Votre zone de Flow
Selon le psychologue hongrois Mihaly Csikszentmihalyi, l’état de Flow opère lorsque nous effectuons une activité de manière si intense et impliquée que nous ne voyons pas le temps passer.
Essayez de repérer les activités qui vous font rentrer dans le Flow, que ce soit dans votre vie professionnelle ou votre vie personnelle. Attention, il doit s’agir d’activités non passives (regarder ta série préférée ne compte pas !).
3. Ce que vous rêvez de faire si vous n’aviez plus besoin de gagner de l’argent…
Comme nous avons besoin d’argent pour vivre, nous avons tendance à ne pas oser rêver à ce que nous ferions si nous n’avions plus besoin de subvenir à nos besoins.
Mais en fait, ces rêves-là cachent souvent ce que nous avons vraiment envie de faire. Et on peut vraiment y trouver une source d’inspiration pour notre “travail de rêve”.
Vos rêves d’enfant peuvent vous guider dans votre réflexion. Ils révèlent vos passions profondes, car ils ne sont pas parasités par les considérations d’ordre financier ou la peur du lendemain.
Donc voici la questions à vous poser : Comment est-ce que j’occuperais mes journées si j’avais tout l’argent nécessaire et que je n’avais plus besoin d’un emploi pour gagner cet argent ?
Une fois que vous aurez terminé ces exercices, faites une synthèse et listez les activités que vous aimez et que vou aimeriez pouvoir faire au quotidien dans la composante « ce que j’aime faire ».
Étape 2 – Identifiez vos talents

Pour la composante « ce pour quoi je suis doué.e », vous allez devoir identifier ce pour quoi vous êtes naturellement doué.e, chercher vos « talents », c’est-à-dire les choses que vous faites naturellement bien.
Nous ne sommes pas toujours conscients de nos talents, car, pour nous, c’est « normal ». Mais ce n’est en réalité pas « normal » pour les autres.
C’est pourquoi, pour trouver vos talents, je vous conseille de :
1. Listez les talents auxquels vous pensez
Ce que vous faites spontanément sans effort particulier, vos talents inattendus (savoir-être et savoir-faire) qui ne sont pas sur votre CV. Par exemple : je sais avoir une vue d’ensemble sur les situations, je sais faire rire les autres, je sais donner de bons conseils à mes amis, je sais m’exprimer en public, etc. Essayez de repenser à des situations de votre vie professionnelle, mais aussi personnelle.
2. Demandez à votre entourage
Que pense votre entourage de vous ? Leur prise de recul vous permet de redécouvrir vos facultés, et vous pourrez être surpris de leurs réponses !
Rassemblez vos talents sur une liste en vous demandant lesquels vous procurent du plaisir et que vous aimeriez utiliser dans votre activité professionnelle au quotidien, si c’était possible.
Étape 3 – Identifiez votre utilité pour la société

Pour la composante « ce dont le monde a besoin », le but est de trouver une cause ou une thématique qui vous tient à coeur. L’idée n’est pas de sauver le monde de la misère et la guerre, mais de trouver quelque chose qui est important pour vous et qui vous donne envie d’apporter une pierre à l’édifice.
Voici quelques pistes pour trouver ces causes qui vous tiennent à coeur :
- De quel sujet pourriez-vous parler durant des heures tellement ça vous passionne ?
- Quelle situation vous révolte ou vous attriste profondément ?
- De quoi parlent les livres que vous lisez ou les conférences que vous écoutez ?
- Quel changement voudriez-vous apporter dans le monde ?
Dès qu’un sujet attire votre curiosité et que vous avez envie d’en savoir plus, notez-le.
Une fois ces pistes identifiées, réfléchissez comment et quelle catégorie de personnes vous pourriez aider. Car, une entreprise, ce n’est ni plus ni moins qu’un service qui répond au besoin de quelqu’un.
Aidez-vous en vous posant ces questions : Qui ais-je envie d’aider ? Les célibataires, les enfants, les personnes âgées, les indépendants, etc ? Et quel problème est-ce que je souhaites résoudre pour eux ?
Étape 4 – Identifiez vos activités rémunérées

Je trouve cette formulation « ce pour quoi tu peux être payé.e » assez limitante, car elle induit le fait que lorsque nous ne pouvons pas être payé.e pour ce qui nous passionne, alors on ne pourra pas concrétiser notre rêve.
Je reste persuadée que lorsque nous sommes alignés, c’est-à-dire que nous agissons en fonction de ce que nous sommes profondément dans notre coeur, alors l’abondance vient à nous naturellement. C’est la loi universelle qui nous renvoie puissance quatre ce que nous donnons avec le coeur.
Avec cette quatrième et dernière composante, vous allez donc réfléchir à :
- Quelles sont les activités pour lesquelles vous êtes déjà été payé.e ?
- Celles pour lesquelles vous pourriez être rémunéré.e ?
- Quelles sont les compétences spécifiques que vous avez (professionnelles ou pas) ?
Voici un exemple pour mieux comprendre le processus :
- Imaginons que vous aimez le dessin, mettre en page, embellir, décorer, etc. Vous aimez avoir des résultats et créer des choses tangibles.
- En plus de ça, vous avez plutôt un esprit méthodique, tout en débordant de créativité !
- Vous avez envie d’aider les autres à s’épanouir et vous avez une bonne écoute.
- Vous pourriez vous lancer dans le graphisme, le web design. Ou peut-être que le métier de formateur dans le domaine du design graphique vous conviendrais mieux!
Une fois que vous aurez répondu à ces questions, faites une synthèse et listez les activités pour lesquelles vous avez des compétences spécifiques (professionnelles ou pas), et pour lesquelles vous avez été/pourriez être rémunéré dans la composante « ce pour quoi je peux être payé.e ».
Étape 5 – Nourrissez les intersphères

Une fois que vous avez clarifié tes goûts, vos talents, vos valeurs et vos compétences techniques dans les quatre composantes, je vous invite à noter les points communs et les idées complémentaires qui va vous permettre d’alimenter les intersphères. Voici des exemples pour chaque intersphère :
Passion
C’est les activités qui vous plaisent et que vous faites facilement, avec du talent. Par exemple si vous vous intéressez beaucoup à la cuisine saine, que vous aimez aider les gens et que vous êtes très à l’écoute, tu pourriez imaginer une activité comme « coach en nutrition ».
Mission
C’est ce que vous aimez faire, qui a du sens pour vous et qui est phase avec vos valeurs. En définissant votre mission, vous êtes comme en train de trouver votre « pourquoi ». C’est comme si vous étiez missionné sur Terre pour quelque chose de plus grand que vous. Par exemple si vous aimez être avec les enfants et que le monde à besoin de nouveau concept d’éducation, vous pourriez donc remplir cette intersphère par le mot clé « enseignement ».
Vocation
C’est ce qui correspond à vos valeurs et que vous pouvez monnayer. La vocation c’est un peu comme un appel, ça va au-delà de la passion et de la profession. C’est ce pour quoi vous êtes fait tout en contribuant à un besoin du monde. Par exemple l’enseignant doit être un intellectuel, pour cela il doit avoir soif de connaissance, apprendre sans cesse, car « qui cesse d’apprendre doit cesser d’enseigner ».
Profession
C’est les métiers que vous avez appris, les formations que vous avez suivi, les compétences techniques pour lesquels vous pouvez être payé. C’est vos diplômes, votre expertise et votre talent professionnel.
Étape 6 – Choisissez un modèle économique

Il est temps de faire une synthèse de ces quatre intersphères et réfléchir à comment concrétiser votre ikigaï en véritable projet professionnel. Quel service pourriez-vous créer qui apporte une valeur réelle aux autres? Imaginez diriger une entreprise dans laquelle vous exercez ce que vous savez faire de mieux avec passion tout en répondant à ce que votre public demande ou a besoin et pour lequel il accepterait de vous payer. Cela ressemble fortement à une entreprise qui a trouvé sa raison d’être!
Pour cela il va falloir trouver votre modèle économique que vous pouvez mettre sur cette activité pour obtenir les revenus que vous souhaitez.
Un modèle économique est l’ensemble des moyens que vous allez mettre en place pour générer des revenus, pour atteindre la rentabilité de votre activité professionnelle. En pratique, cela revient à définir ce que vous allez vendre, auprès de quels clients, dans quel but, de quelle manière et pour quel bénéfice.
Voici quelques pistes de réflexion pour établir votre modèle économique idéal, celui qui vous permettra d’avoir le revenu que vous souhaitez en accord avec la réalisation de votre/vos passion.s :
1. votre produit et votre client idéal
Quel est le produit/service que vous voulez proposer ? Qui souhaitez-vous aider (client idéal) et dans quel but ? Ce point rejoint ce que vous aurez noté et analysé dans les 3 étapes précédentes, c’est-à-dire : ce que vous aimez faire, ce pour quoi vous êtes doué.e et ce dont le monde a besoin.
Est-ce que vous souhaitez exercer votre activité en solo (solopreneur/freelance) ou plutôt monter une entreprise et gérer une équipe (entrepreneur) ?
De quelle manière vas-tu vendre votre produit ? Exemples : l’achat-revente, la production propre, l’abonnement, le gratuit avec option payante, la franchise, etc.
2. Votre mode de vie de rêve
Lorsqu’on réfléchit à sa vie professionnelle idéale, on ne doit pas oublier au mode de vie que l’on souhaite vivre. Les questions que vous pouvez par exemple vous poser sont :
- Est-ce que vous souhaitez vivre dans une ville dynamique ?
- Ou voyager six mois par année ?
- Est-ce que vous souhaitez pouvoir vous occuper plus de vos enfants ?
- Est-ce vous aimeriez travailler à distance pour plus de liberté ?
3. Vos valeurs profondes
Quelles sont les valeurs que vous aimeriez inclure dans votre projet professionnel ? Les valeurs permettent d’expliquer pourquoi vous voulez fonctionner de telle manière plutôt que d’une autre. Elles sont profondément ancrées en nous.
4. Votre revenu idéal
Quel est votre revenu idéal ? Que souhaitez-vous faire avec cet argent ? C’est des questions importantes, car elles influencent le modèle économique et les prix que vous choisirez.
Une fois que vous aurez répondu à ces questions, faites une synthèse et listez les activités qui correspondent potentiellement à votre mode de vie et à votre revenu idéal.
Concrétiser votre ikigaï
Après ce temps d’introspection, arrive le moment de créer dans la matière l’activité de vos rêves, de poser les fondement de votre entreprise, définir vos valeurs, trouver votre nom et votre message, celui qui attirera votre clientèle d’âme.
Il est temps d’incarner totalement qui vous êtes et de faire le choix conscient de concrétiser vos grandes visions et de vivre la vie de vos rêves.
Je suis là pour vous accompagner dans ce processus créatif. Si vous avez besoin d’être accompagnée pour aller plus en profondeur dans ce processus créatif, je suis là pour vous aider. vous pouvez me contacter via mon formulaire et demander un appel gratuit avec moi pour voir si nous sommes un match énergétique et quel processus est le plus adapté pour vous.